Armorial Breton

Guy Le Borgne, 1667

Martigues, prince, anciennement vicomté, lieutenant pour le roy en cette province, portoit au premier et dernier de Luxambourg ; au 2 de gueulle à la croix d’or ; au trois, de Bretagne.

Mathefelon1, baronnie, partage des anciens comtes d’Anjou, porte de gueulle à six écussons d’or 3, 2 et 1.

Matignon, alias baronnie, depuis comte de Torigny2, dont il y a eu un mareschal de France, gouverneur de Guienne, sous le roy Charles IX, qui portoit pour armes antiques d’or à deux fasces nouées de gueulle en deux endroits, accompagnées de neuf merlettes de mesme, 4, 2 et 3, qui estoit Matignon, plus modernes, d’argent au lion de gueulle, couronné, armé et lampassé d’or, qui est Gouyon.

Mayne ou Mayenne, anciennement baronnie, depuis érigé en duché et pairie, l’an 1573, par le mesme roy Charles IX. Porte de France au lambeau à trois pendans de gueulle.

Mercœur, duché et païrie de France, érigé en la mesme année que Penthièvre par le roy Charles IX, portoit jadis de Loraine au lambeau à trois pendans d’azur, maintenant Vendosme idem.

Milan, duché des plus grands et spacieux de la chrestienté, porte d’argent à une guivre tortillée d’azur en pal, dévorant un enfant de gueulle, depuis que Othon vicomte de Milan, estant allé à la guerre de la Terre Sainte avec Godefroy de Bouillon pendant le siège de Jérusalem, combatit seul un admiral Sarrazin nommé Volux des plus renommez parmi ces infidèles, qui à toute rencontre insultoit les chefs de cette armée chrestienne, et les provoquoit au combat, à quoy ledit Othon s’estant livré par deux diverses fois, enfin l’ayant un jour désarmé, pris et terracé, il fut advisé qu’il prendroit en armes pour marque authentique de cette victoire, la salade d’or, sur laquelle estoit eslevé pour cimier un serpent ou couleuvre à la queue ondée en pal, dévorant, ou jettant un enfant par la bouche.