Famille de Montigny

Extrait

Chevaliers de Saint-Michel

Guillaume de Montigny, seigneur de Montigny et de la Corneille, pensionnaire du roy en Bretagne, gouverneur des ville et château de Succinio, côte et isle de Rhuis, par provisions du 15 juillet 1551, fut admis dans l’ordre de Saint-Michel sous le règne d’Henri III, ce que l’on infère de deux actes du 1er octobre 1575 qui ne luy donne que la simple qualité d’écuyer, et l’autre du 26 juin 1613, où il est rappelé avec celle de chevalier de l’ordre du roy, cet acte produit en original [(titres de messieurs de Montigny en Bretagne)], postérieur à sa mort arrivée en 1580 ou 1581. Il se trouva à plusieurs sièges et batailles sous les règnes de François Ier et d’Henry II, et fut blessé en 1557 à la journée de Saint-Quentin. [Il étoit fils de Raoulin de Montigny, seigneur de Montigny, et de Marie de Foullongne. Ses armes d’argent au lyon de gueules brisé sur l’épaule d’une étoille d’or et un orle de huit coquilles d’azur.]

Guillaume de Montigny fut d’abord page du Dauphin qui devait être roi sous le nom d’Henri II, puis page de Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois. En quittant le service de cette princesse, il partit pour le Piémont où il commanda une compagnie dans le régiment du sieur de la Ménardière, son proche parent, lieutenant du duc d’Aumale. A son retour, Diane de Poitiers l’envoya en Bretagne (il habitait la Normandie) avec pouvoirs et procurations générales pour prendre possession de la terre et seigneurie de Rhuis et du château de Succinio, où il géra les affaires de cette princesse et celles du duc d’Aumale, qui devint possesseur de ces terres par son mariage avec Louise de Brézé, fille de la duchesse de Valentinois. C’est à la suite de ces différentes missions qu’Henri II le pourvut de la capitainerie du château de Succinio, devenue vacante par la mort du sieur de Villequier, capitaine des gardes du corps et premier gentilhomme de la chambre du Dauphin. Au siège de Rouen en 1562, il commandait un corps de troupes et fut blessé d’une mousquetade à la cuisse dont il se ressentit jusqu’à sa mort. Il avait épousé 1o Perrine Drouillard, fille de Guillaume, vice-amiral de Bretagne, et d’Anne de Guitté ; 2o Françoise de Lanvaux.

Louis de Montigny, seigneur de Montigny et de la Hautière, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances, gouverneur des ville et château de Succinio, côte et isle de Rhuis, place dont il étoit pourvu dès le 17 avril 1581 [et qu’il tenoit vraisemblablement du parti de la Ligue], et dans laquelle il fut confirmé le 14 may 1598, avoit été nommé chevalier de Saint Michel le 1er de ce mois (may 1598), et en reçut [le 2 du même mois] le collier le lendemain des mains du maréchal de Brissac, chevalier des ordres du roy [(originaux, titres de cette maison)]. Il fut député des États de Bretagne le 6 avril 1592 pour se trouver à l’assemblée générale des États qui devaient se tenir à Paris, servit depuis contre le roy Henri IV ; mais il rentra dans son devoir en 1598, et obtint de ce monarque des lettres de rémission au mois de février de cette année. En conséquence il fut pourvu dans le même mois d’une compagnie de 50 hommes d’armes et fut fait gentilhomme ordinaire de la chambre de Sa Majesté, le 16 avril suivant. Il obtint du roy Louis XIII une pension de 2400 livres le 27 may 1611, en considération de ses services, et mourut en 1616. Il fut honoré par Henri IV et Louis XIII et par les reines Catherine et Marie de Médicis d’un grand nombre de lettres qui prouvent la confiance dont ces princes et princesses l’honoroient. [Il étoit fils de Guillaume de Montigny, seigneur de Montigny, chevalier de l’ordre du roy, et de Perrine Drouillart. Ses armes comme cy devant.]

Louis de Montigny fut investi en 1585 du gouvernement du château de Josselin par le duc de Mercœur, qui lui écrivit à cette occasion une lettre remplie de termes élogieux. En 1592 il fut nommé par les États généraux député à la conférence de Suresnes qui avait pour but d’amener entre les ligueurs et les catholiques attachés au roi de Navarre une entente salutaire pour la conservation de la religion. L’ambassadeur d’Espagne écrivait dans une dépêche qu’il adressait à Philippe II pour le renseigner sur le caractère de chacun des députés à la Conférence de Suresnes et l’appui qu’on pouvait en attendre: « Mos. de Montani, diputado de Bretana. Parece de los mas seguros y mejores. — M. de Montigny, député de Bretagne. Il paraît des plus sûrs et des meilleurs ». Montigny ne trompa point ces espérances ; et fut très zélé ligueur. Sa députation à la Conférence de Suresnes ne fut pas la seule mission de confiance qu’il reçut des États. Il fut encore désigné, avec M. de la Chastre député de Berry, pour entendre les propositions que le duc de Ferée, envoyé par le roi d’Espagne, avait à faire aux États généraux de la part de son maître (Journal des États-généraux de 1593, Documents inédits de l’histoire de France). Louis de Montigny avait épousé Anne Le Pennec, de la maison de Lauvergnac.

Jean de Montigny, seigneur de Montigny, de la Motte et de Kerdour, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, gouverneur des ville et château de Succinio, côte et isles de Rhuis, par provision du 4 mars 1609, est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans un acte du 17 décembre 1620 [(titres de cette maison)]. Il obtint du roy Louis XIII une pension de 1500 livres le 17 avril 1616, et assista plusieurs fois aux Etats de Bretagne. [Il étoit fils de Louis de Montigny, seigneur de Montigny, chevalier de l’ordre du roy, et d’Anne Le Pennec. Ses armes comme cy devant.]

Jean de Montigny épousa Anne de Cadoret, dame de Kerisper, Kerlois, Louëznan, veuve de François Hay, seigneur de Boutteville, frère de l’évéque de Vannes et fille unique de Louis de Cadoret et de Françoise de Louëzouan. Il reçut une pension de 300 livres des États de Bretagne au moment du décès de son père ; mais il s’en démit volontairement en faveur du sieur de la Guerrande, après en avoir joui pendant quelques années (articles communiqués par monsieur le baron René de Saint-Pern qui en a extrait les renseignements de l’induction d’actes et pièces fournies par les Montigny à la Réformation de 1668, aux archives du château de la Combaudière, Maine-et-Loire).

Julien de Montigny, seigneur de la Hautière, gentilhomme ordinaire de la chambre du roy, capitaine de ses galères, et ayant l’expectative à une place de vice-amiral de son armée navale (d’après une lettre dont le roy l’honora pour luy annoncer cette grace), est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans deux actes des 6 mars 1621 [(titres de messieurs du Chastel de la Rouvraie en Bretagne)] et 4 juin 1623. Il fut destiné d’abord à l’état eccléasiastique et embrassa depuis le party des armes. Il arma et équipa à ses frais jusqu’au nombre de six vaisseaux de guerre pour le service du roy Heury IV d’après l’énoncé d’une requête qu’il luy présenta le 19 décembre 1598, et obtint de ce monarque le 29 mars 1602, un brevet par lequel il luy permit de faire construire une galère dont il luy donna le commandement, et, en attendant qu’elle fit construite, d’armer et d’équiper une galliotte. Il ne vivoit deja plus en 1626. [Il étoit fils de Guillaume de Montigny, seigneur de Montigny, chevalier de l’ordre du roy, et de Perrine Drouillart. Ses armes comme cy devant.]

Julien de Montigny épousa Jeanne Iger, fille unique d’écuyer N… Iger, seigneur de la Pechetière et de de Launay, et de Charlotte Chastel. A sa mort, le roi accorda à ses enfants une pension de 1000 écus et il chargea René d’Esguilly, baron dudit lieu, de leur donner 8.000 écus.

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Réformation de la noblesse (1668-1671)

Evènements (4 notices)

  • Comparution : mercredi 19 décembre 1668 (1 notice).
    • Bibliothèque de Rennes Métropole, Ms 510-515, Ms 511, fol. 118v-119v.
  • Arrêt de maintenue en la Chambre : mercredi 27 février 1669 (3 notices).
    • Archives départementales du Morbihan, 1 J 1003, "Livre du Botcol", p. 157.
    • Archives départementales du Finistère, 32 J 2, "Livre de Kerézellec", p. 39.
    • Bibliothèque de Rennes Métropole, Ms 510-515, Ms 511, fol. 118v-119v.
  • Arrêt de maintenue en la Chambre : lundi 27 mai 1669 (2 notices).
    • Archives départementales du Morbihan, 1 J 1003, "Livre du Botcol", p. 272.
    • Archives départementales du Finistère, 32 J 2, "Livre de Kerézellec", p. 39.