Famille de Talhouët

Extrait

Chevaliers de Saint-Michel

François de Talhouët, seigneur de Séverac, de Talhouët, de la Gacilly, de Tréel, de l’lsle de Rhuis, de la Grationaye et de Trémeran, gouverneur de Rhedon, maréchal des camps et armées du roy et capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances, fut nommé chevalier de Saint-Michel le 20 janvier 1596, et reçu le 7 avril suivant par monsieur de Saint-Luc, chevalier des ordres du roy [(titres de cette maison)]. Il se laissa d’abord entraîner dans le party de la Ligue à la sollicitation du duc de Mercœur ; mais ensuitte ayant représenté à ce prince que le roy s’étant fait catholique rien ne pouvoit plus autoriser ses armes, il arbora en 1594 l’écharpe blanche ; devint aussi bon royaliste qu’il avoit été zélé ligueur, et fut confirmé le 24 janvier 1596, dans le gouvernement de Rhedon que luy avoit donné le duc de Mercœur. Il ne vivoit déjà plus en 1608. [Il étoit fils de Jaques de Talhouët, seigneur de Kéresdron, et d’Anne de Coëtdras. Ses armes d’argent à 3 pommes de pin renversées de gueules et posées 2 et 1.]

François de Talhouët épousa par contrat du 22 janvier 1577 Valence de Boisorhant, fille aînée de Jean et de Marie de la Bourdonnaye. Le 24 février 1595, Henri IV écrivait à son sujet : « M. du Plessis. J’ay été bien ayse d’entendre par la lettre que m’a rendue ce porteur le refus qu’a faict le sieur de Talouet de laisser entrer les gens de guerre de M. de Mercœur en ma ville de Rhedon. Il faut travailler par tous moyens de continuer cette bonne volonté dudict sieur de Talouet ; afin qu’il se résolve entièrement à mon service. Employés-y ceulx que vous jugerés propres pour cest effect, et le faictes asseurer de ce que vous voyez à propos pour son contentement, etc. » (Mémoires de Philippe de Mornay). Lorsqu’il eut définitivement gagné François de Talhouët à sa cause, Henri IV lui envoya par l’entremise du Marechal d’Aumont une écharpe blanche d’une valeur de 500 écus (voyez dans la Biographie Bretonne une notice très bien faite sur François de Talhouët).

Nicolas de Talhouët, seigneur de Kerservan et du Dréorts, commandant le ban et arrière-ban du pays de Cornouailles, est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans un acte du 15 décembre 1610. Il vivoit encor en 1621. [On ignore sa filiation. Ses armes d’azur à 3 pommes de pin de gueules renversées, et posées 2 et 1.]

Nicolas de Talhouët, fils de Jean de Talhouët et de Marguerite de Malestroit, était chevalier de l'ordre du roi dès l’année 1599 (Pièces originales de la Bibliothèque nationale). Il épousa 1o Béatrix de Launay, dame de Guerngelin, de Ponsal, etc., veuve d’Honorat de Bueil, fils d’Honorat, chevalier du Saint-Esprit, et d’Anne de Bueil ; 2o N… ; 3o Marguerite de la Rivière, dame de Champlemy, fille de François et d’Anne de Vetteyen. Mais comme il était « fort âgé et valétudinaire, » lorsqu’il contracta cette troisième alliance, ce mariage fut a déclaré nul pour cause d’impuissance, par sentence de l’official de Vannes ». Nicolas de Talhouët ne vivait plus en 1632. Nous trouvons en effet à cette date un bail à ferme de la terre et seigneurie du Dréors tombée en rachapt par suite du décès de messire Nicolas de Talhouët, seigneur de Kerservan, et un aveu de ladite terre rendu au roi par son fils messire Nicolas de Talhouët. seigneur de Kerservan, de Pellinec, du Dréors, de Lileho et de Crémenec (Archives du Morbihan, B 2774). Ce dernier venait d’épouser cette même Marguerite de la Rivière qui avait été pendant quelque temps la femme de son père ; mais ce deuxième mariage « fut encore déclaré nul par sentence contradictoire de l’official d’Angers du mois de may 1633 qui permit aux parties de se remarier, en vertu d’un rescrit de Rome du 31 janvier 1630 confirmé par arrêt du Parlement du 7 septembre 1638 ». Marguerite de la Rivière épousa en 1643 Nicolas de Mailly, seigneur de Fiesse ; et Nicolas de Talhouët se remaria le 5 février 1650, à Nicole de Cosnoal (Père Anselme). Armes d’or au chef de sable, alias de gueules à dix billettes d’argent 4, 3, 2 et 1.

René de Talhouët, seigneur de Talhouët, de Sévérac, de la Gacilly, de l’Isle de Rhuis, etc., gouverneur de Rhedon nommé le 8 juin 1606, est qualifié chevalier de l’ordre du roy dans un acte original du 5 mars 1622 [(original, titres de messieurs Guerif de Lanouan)]. Il mourut dans l’intervalle des années 1631 et 1641. [Il étoit fils de François de Talhouët, seigneur de Talhouët, chevalier de l’ordre du roy, et de Valence du Boishorant. Ses armes comme cy devant.]

René de Talhouët suivit son père dans le parti de la Ligue que ce dernier avait d’abord embrassé ; nous trouvons en effet son nom aux États Ligueurs tenus à Vannes le 21 mars 1592. Il est qualifié chevalier des ordres du roi (chevalier de l’ordre) dans l’acte de baptême de René de Porcaro, fils de Julien, chevalier de l'ordre, et de Renée Troussier, dont il fut parrain le 8 novembre 1626, en l’église paroissiale de Guer (Archives du Morbihan. E sup. 489). Il avait épousé par contrat du 31 août 1618 Catherine de Guerquesec (sic) ; et il ne vivait plus le 26 novembre 1633. Gilles de Talhouët, seigneur de Boisorant, son frère, et héritier par bénéfice d’inventaire, dut « dellivrer (à sa veuve) pour son trousseau, deux lictz garnis, la tente de tapisserie d’une chambre, deux coffres, ses robbes, et accoustremens, bagues et joyaulx et un carrosse attelé de quatre chevaulx, s’ils estoient en la succession dudict deffunct sieur de Tallouet, bons et vallables, sinon, luy en fournir au dire de tiers dont les parties conviendroient, selon la qualité de sondict deffunct mary, sans despens… et (lui) paier la somme de trois mil livres par chacun an pour son droit de douaire, jusques à ce qu’il luy eust été faict assiette sur les biens de la succession dudict deffunct sieur de Talhouët… » (extrait des registres du Parlement, 9 février 1636. Pièces originales de la Bibliothèque nationale).

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Réformation de la noblesse (1668-1671)

Evènements (3 notices)

  • Comparution : mercredi 12 décembre 1668 (1 notice).
    • Bibliothèque de Rennes Métropole, Ms 516, p. 402-404.
  • Comparution : vendredi 2 mai 1670 (1 notice).
    • Bibliothèque de Rennes Métropole, Ms 516, p. 402-404.
  • Arrêt de maintenue en la Chambre : mardi 10 mars 1671 (3 notices).
    • Archives départementales du Morbihan, 1 J 1003, "Livre du Botcol", p. 591.
    • Archives départementales du Finistère, 32 J 2, "Livre de Kerézellec", p. 48.
    • Bibliothèque de Rennes Métropole, Ms 516, p. 402-404.